Appels, Actions et Assemblées Citoyennes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Quel rôle veut on allouer à l'école?

3 participants

Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  RobinRoger Mar 29 Nov - 23:49

Quelle rôle veut-on allouer à l'école?

L'école est le lieu des premiers rapports sociaux en dehors du cadre familial, la portée républicaine et laïque doit-elle comporter plus que l'égalité des chances d'accès à la qualification?

Que gardent de l'école ceux qui y échouent?

La liberté de choix d'éducation morale ou spirituelle et religieuse doit-elle conditionner les limites de l'éducation nationale?

Faut-il enseigner les religions à l'école?

Comment assurer l'équité au sein des établissements scolaires?
RobinRoger
RobinRoger

Messages : 14
Date d'inscription : 22/11/2011
Localisation : Rennes

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Re: Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  Npoitier Mer 30 Nov - 6:36

https://aaacitoyens.forumgratuit.org/t4-charite-justice-sociale-ou-les-deux#48


Julien a écrit:En ce qui concerne ton point de vu sur l'école:

J'ai deux jeunes enfants scolarisés en primaire et je constate qu'ils suivent le même programme que celui que moi-même je suivais il y a 25 ans. Chaque élève rentre dans sa famille avec une leçon de maths, d'histoire ou de grammaire mais aucune leçon de civisme.
Je constate qu'au collège rien n'est fait non plus pour nous intéresser à ce qui fait que la vie en société est possible, le collège et le lycée sont toujours les lieux où l'on découvre les insultes et les bagarres dans l'impunité du manque de surveillants, l'usage du tabac, on fume ses premiers joints mais on ne s'éveille pas.

RobinRoger a écrit:
En tant que prof de collège (j'ai été au lycée aussi), j'ai un point de vu légèrement différent...
Alors soit avec plus de moyen humain, l'école pourrait faire davantage, et mieux, mais les parents doivent également assumer leur rôle en ce qui concerne l'éducation de leurs enfants. Je pense même qu'il serait malsain que l'école se substitue complètement aux parents...
Alors, évidemment, lorsque les parents font les trois huit, qu'ils bossent comme des acharnés, ou qu'ils se retrouvent dans des situations de précarité, c'est mission quasi impossible...

Cependant, si aucune "leçon de civisme" n'est à apprendre, cela ne signifie pas que nos mômes n'apprennent rien sur la façon de se comporter en communauté...
Le fait même d'être dans une classe (lever la main pour prendre la parole, respecter la parole de l'autre...) , les élections de délégués, les formations des délégués (1/2 journée banalisée dans mon bahut), les ateliers genre journal, club astronomie etc... les ateliers de médiation (il y en a un dans mon collège pour résoudre les conflits entre élèves), les systèmes de parrainage entre élèves (mis en place cette année) sont autant de petites touches qui composent une formation à la citoyenneté.

Je ne parle même pas de tous les points de cours qui mettent l'accent sur des débats très "politique" pour donner aux élèves les moyens de se forger une opinion
Un exemple simple: Le programme de 3e est principalement basé sur l'énergie en sciences physiques, et je profite de cela pour parler du nucléaire, des énergies fossiles, renouvelables etc... en essayant le plus possible de mettre mes opinions de côté, mais en indiquant ce qui est dans l'état actuel des choses.

Alors certes tous les établissements scolaire ne disposent pas de tout ces moyens, mais ça c'est un autre débat... Il existe des choses, à nous de faire en sorte que cela soit mis en place aussi bien dans les bahuts "abandonnés" que dans ceux qui demeurent "favorisés"...


Toutes ces réflexions pourraient d'ailleurs ouvrir d'autres débats: Quel rôle veut on allouer à l'école? Comment assurer l'équité au sein de des établissements scolaires?

Npoitier a écrit:

Alors soit avec plus de moyen humain, l'école pourrait faire davantage, et mieux, mais les parents doivent également assumer leur rôle en ce qui concerne l'éducation de leurs enfants. Je pense même qu'il serait malsain que l'école se substitue complètement aux parents...
Alors, évidemment, lorsque les parents font les trois huit, qu'ils bossent comme des acharnés, ou qu'ils se retrouvent dans des situations de précarité, c'est mission quasi impossible...

Hum... Le tout serait d'être clair sur ce point, car nombre d'études sur le sujet montre que plus tu montes dans l'échelle sociale, plus la réponse est "c'est de la responsabilité des parents" et plus on est bas, plus la réponse est 'c'est de la responsabilité de l'école".

Il serait donc bon dans un premier temps de clarifier les choses sur ce point qui créé un réel quiproquo...

Dans un 2ème temps, je me pose quand même la question de la validité de ta position, ou du moins de ce que devrait être l'école quand j'entends Albert Jacquard ( https://aaacitoyens.forumgratuit.org/t16-albert-jacquard ) dire que le rôle fondamental de l'école devrait être l'apprentissage de la découverte de l'autre et du vivre ensemble....

J'avoue que j'adhère à l'idée, même plus que ça.... ^^

Julien a écrit:
Npoitier a écrit:
Hum... Le tout serait d'être clair sur ce point, car nombre d'études sur le sujet montre que plus tu montes dans l'échelle sociale, plus la réponse est "c'est de la responsabilité des parents" et plus on est bas, plus la réponse est 'c'est de la responsabilité de l'école".
Il serait donc bon dans un premier temps de clarifier les choses sur ce point qui créé un réel quiproquo...

Ma position est clair, enfin, il me semble... Je pense que les parents doivent jouer un rôle dans l'éducation de leurs enfants. Nous avons tous nos propres valeurs que nous souhaitons transmettre à nos rejetons et l'école ne peut que transmettre les valeurs communes (républicaine normalement), ce qu'elle fait en parti (plus ou moins bien, mais ça c'est encore un autre débat).

MAIS, et je l'ai écrit, j'ai également conscience que ce discours est bien joli, dans l'absolu, mais qu'il part du principe que tous les parents ont les possibilités de le faire, ce qui hélas, est loin d'être le cas... Le vrai problème pour moi c'est donc: "comment faire en sorte que les parents aient la capacité/le temps de s'occuper de leurs enfants?
Et pour moi une partie de la réponse réside dans une société plus humaine, ou les gens ne sont pas obligé de cumuler 3 petits boulots ou d'enchainer les interims pour s'en sortir...

Une autre piste pour amoindrir les disparités sociales et culturelles réside dans l’aménagement du territoire.
D'une manière simpliste, la suppression de la carte scolaire accentue les inégalités. Je dis simpliste car cette fameuse carte scolaire, même si elle maintenait un semblant de mixité, ne résolvait rien:
Si je vis dans une cité abandonnée je me retrouve dans le bahut du quartier, tout aussi abandonné
Si je vis à neuilly, je me retrouve avec des gens du même milieu social.
Si j'ai les moyens et que mon gamin doit aller dans un établissement "de mauvaise réputation" je loue une chambre de bonne prés d'un établissement côté!
etc...

Bref pour moi un des principaux problème de l'école c'est l'aménagement du territoire. Le jour ou on s'attaquera aux ghettos (riches et pauvres), on aura résolu pas mal des soucis que rencontre l'éducation nationale et on lui permettra de mieux jouer son rôle. et ce ne sont pas les pansements "ZEP" et autres acronymes de l'éducation nationale qui résoudront quoique ce soit...

Cela étant dit pour en revenir à la part des "responsabilités" parents/école, il m'est aussi arrivé dans ma courte carrière de rencontrer des parents d'élèves se reposant complètement sur l'école, se comportant comme des clients, ne s'occupant pas de leurs gamins et nous engueulant parce qu'on n'éduquait pas leur sacro sainte progéniture comme il se doit... Navré, mais je ne me considère pas comme ayant la charge de l'éducation complète de tous les gamins que j'ai en cours (environ 250 par ans).

Au risque de me répéter l'école répond partiellement à l'éducation "civique" comme je l'ai écrit mais de manière inégale selon les positions géographique (cf aménagement du territoire).

Je prends un autre exemple concret: dans mes classes, les élèves travaillent en groupe. J'associe le plus souvent les élèves en difficulté aux "bons élèves" de manière à ce qu'ils s'entraident. Lorsque ce n'est pas le cas et que les "bons" se retrouvent ensemble, je les envoie expliquer aux autres après avoir vérifier qu'ils avaient bien compris... Mais tout ça tu le sais déjà :p
Bref, cette façon de travailler est une forme d'éducation civique qui n'apparait pas dans les cahiers et que les parents ne voient donc pas... Mais ça existe, et je ne suis pas le seul à faire ce genre de choses.


Npoitier a écrit:Je ne voulais pas dire que tu n'étais pas clair sur le sujet, mais que la société n'est pas claire. Il existe une sorte de quiproquo dans ce domaine et chacun y met ce qu'il veut....

Pour ce qui est de la socialisation, de la découverte des autres, de la vie en société et en groupe, ce sont des "objectifs" des petites classes (maternel et début de primaire). Ce que je déplore dans le système éducatif, c'est qu'il n'encourage pas à se dépasser soit même, à collaborer, mais qu'il exacerbe l'individualisme et la compétition avec les autres....
Un article et une vidéo avec laquelle, je ne sais pas encore si je suis entièrement d'accord:
http://www.bastamag.net/article1616.html
Sinon, j'avoue que le modèle de l'école mutuelle, où l'on apprend aux enfants l'entraide, le dialogue et ou l'on forme à l'explication et à la responsabilisation, me séduit. Mais tu sais déjà tout cela...

Le problème est de ne pas retomber dans "l'uniformation" dictatoriale des esprits et biensur, les parents ont un rôle à jouer! Mais pour moi, la limite est moins claire que pour toi.... Peut être un manque de pratique, ou peut être que je pars avec moins de contraintes pratiques et ou systémiques qui constitue l'enseignement aujourd'hui.... Surement un peu des deux...

Sinon, biensur que la mixité sociale est un gros bout du problème, j'y fais d'ailleurs référence dans un autre sujet ( http://quelle-societe-pour-demain.over-blog.org/article-immigration-86706818.html ) pour un tout autre problème...

Enfin, je sais que dans les grandes lignes, nous sommes en accord... Wink

Je prends un autre exemple concret: dans mes classes, les élèves travaillent en groupe. J'associe le plus souvent les élèves en difficulté aux "bons élèves" de manière à ce qu'ils s'entraident. Lorsque ce n'est pas le cas et que les "bons" se retrouvent ensemble, je les envoie expliquer aux autres après avoir vérifier qu'ils avaient bien compris... Mais tout ça tu le sais déjà :p
Bref, cette façon de travailler est une forme d'éducation civique qui n'apparait pas dans les cahiers et que les parents ne voient donc pas... Mais ça existe, et je ne suis pas le seul à faire ce genre de choses.
C'est toi qui a édité ou je dors debout?
En tout cas, je suis d'accord (comme dit dans mon message)
Dommage que ce ne soit pas fait de façon générale.... ^^

RobinRoger a écrit:
Bref, cette façon de travailler est une forme d'éducation civique qui n'apparait pas dans les cahiers et que les parents ne voient donc pas... Mais ça existe, et je ne suis pas le seul à faire ce genre de choses.

On le sait bien, ce n'est pas un problème de bonne volonté des enseignants mais il y a quelque chose qui se passe quand on sort du collège ou du lycée qui fait qu'on est absolument pas responsabilisé ni préparé à intégrer la société en tant qu'acteur, vous ne me ferez jamais croire cela bien que je reconnais encore une fois que le corps enseignant en a conscience et s'en soucie.

Doit-on laisser l'arbitraire des cultures et des mœurs s'occuper de civisme et de citoyenneté ? Je ne crois pas que l'apprentissage d'un socle commun soit une effraction dans le choix éducatif des parents, ni une injonction mais simplement le moyen d'assurer à tous l'accès au rang de citoyen. Il n'y a aucune intention réac dans cette idée.


Npoitier a écrit:Bon, je pose ce lien temporairement ( http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/article/un-d%C3%A9bat-pour-l%C3%A9cole )
Je pense qu'il nous faut un sujet dédié pour cela...
Je fais ça dès que possible.

Julien, je tente un premier texte et on voit ce qu'on en fait?

Npoitier
Admin

Messages : 53
Date d'inscription : 20/11/2011
Age : 52
Localisation : NANTERRE

https://aaacitoyens.forumgratuit.org

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty On est pas Lilliputien.

Message  RobinRoger Mer 30 Nov - 10:50

La question n'est pas de chercher un responsable ni d'imputer à l'un ou à l'autre des acteurs de l'éducation publique ou privée le tort maximum, on n'est pas là pour crier "Haro sur le baudet" mais pour définir la situation avec ses tenant et ses aboutissant et proposer des solutions éclairées.

Je fais allusion aux voyages de Gulliver parce qu'à Lilliput les enfants n'appartiennent pas aux géniteurs mais à la société, il n'y a pas de relation maternelle ou paternelle et les enfants sont éduquées dans une même structure collective.

On peut difficilement imaginer confier la totalité de l'éducation à la nation, de même l'inverse n'est pas souhaitable car elle couperais ce formidable lien social qui fait qu'il existe encore à un moment dans la vie un passage obligé par l'acceptation des contraintes et des exigences de la vie en groupe.

Ce qui domine aujourd'hui le lien social c'est le motif économique, la relation d'acheter, de vendre ou d'apporter un service.
Le modèle rural avec une identité culturelle ancrée dans le rapport au sol n'est plus une référence pour l'avenir du fait de l'exode vers les villes et de l'homogénéisation de la culture.
Il faut donc analyser ce qui fait notre culture contemporaine et là on constate que dans ce qui fait les schémas comportementaux d'aujourd'hui une part vient d'une adaptation de pans entiers de la culture nord-américaine parfois hypertrophiées, d'autres fois moins perceptible.

Sans faire une critique de fond sur ce modèle il est à noter tout de même que cette culture s'est nourrie sur le sol américain du comportement qu'elle suscitait en partie par ce que nous appelons d'un barbarisme: le "consumérisme".
Ce modèle de vie émancipateur par la consommation s'est auto nourri de sa propension à séduire les observateurs, ce qui fait que chez nous le phénomène s'est intégré parfaitement dans le contexte de la libération d'après guerre.

L'éducation à elle aussi changée de forme peu après bien qu'ayant résisté quelques années je crois plus par corporatisme que par la foi en une méthode.
Un exemple: L'irruption de la mode vestimentaire et l'affichage des logos des marques de vêtements à changé le regard sur l'autre pour se porter davantage sur ce qu'il possède ou ce que les apparences révèlent de sa personnalité.
C'est précisément un point où l'éducation à laissé la place aux choix individuels, réfléchissons juste à ce que ce nous y avons gagné et surtout à ce que les industries textiles ont gagnés tandis qu'elles se déplaçait vers l'Asie.

Mais je m'éloigne du sujet, il me semble donc que la culture comporte des valeurs dont il se faut faire l'ambassadeur en tant que patrimoine, "Goldorak" ne porte pas les mêmes valeurs qu' "un bon petit diable" de Mme la comtesse de Ségur, c'est sûr! "American Pie" n'est pas "La (nouvelle) résistible ascension d'Arturo Ui". Je me moque mais le grotesque est toujours plus explicite.
Si le programme télévisé pour les jeunes est décidé par des instances privées on ne peut intervenir facilement sur le choix, pourtant ça fait bien partie de l'éducation et ce n'est pas l'école, l'influence culturelle de la TV n'en est pas moins immense, que dire des jeux vidéos...

Nous ne pouvons aborder cet aspect, la culture, indépendamment de l'objectif de l'école émancipatrice que propose le programme du Front de Gauche.

Internet et les nouveaux modes de communication peuvent être des outils de l'éducation et de la vie sociale dans les écoles s'ils ne se contentent pas de servir à des jeux en réseau abrutissant pendant des heures, je suis effaré de ce que certains jeunes ados peuvent passer comme temps et le degré de dépendance que j'ai pu observé vis à vis des jeux en ligne comme "World of Warcraft".

La place de l'éducation culturelle ne doit pas être la dernière mais plutôt la première, car c'est selon moi le pilier central de la capacité créatrice moteur de tout les progrès techniques ou sociaux. On doit donner à nos enfants l'envie de croire qu'on ne sait pas tout et qu'ils ont eux même leur part d'histoire à écrire.

Un enfant se passionne facilement pour ce qu'il cherche à saisir, le modèle actuel cherche à rentabiliser rapidement la connaissance et la maitrise, ce sont deux réalité qui s'entrechoquent et qui font que l'échec est en partie aussi dramatique.

Il y a des émissions telle que "C'est pas sorcier" qui ont un réel succès, pourquoi ne pas intégrer plus de ludique dans le programme de primaire et même au collège?
RobinRoger
RobinRoger

Messages : 14
Date d'inscription : 22/11/2011
Localisation : Rennes

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Re: Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  Julien Mer 30 Nov - 13:28

Évidement qu'il n'est pas question de stigmatiser les "acteurs de l'éducation", je l'avais bien compris. Cependant, lorsque l'on en fait parti comme moi, et qu'on est directement confronté aux difficultés inhérentes à l'enseignement, on est continuellement en train de chercher des solutions "locales" et on fait avec les "moyens du bord"... On a, paradoxalement, en quelque sorte le "nez dans le guidon" et il est difficile de prendre du recul.
Parallèlement, on est au fait de ce qui se passe vraiment, et on a donc une vision plus précise de la situation réelle

Biensur il y a plein de choses à améliorer, mais c'est très difficile d'entendre un "constat d’échec" lorsque notre boulot consiste à faire en sorte que ça marche...
Ainsi même si ce n'est pas toujours justifier, une première réaction consiste à dire: Il y a des choses de faites!!!!! Tout n'est pas à jeter!

En ce moment c'est la période des conseils de classe, j'ai donc peu de temps pour organiser clairement mes pensées et structurer une vision (complexe) de ce qu'est et doit être l'école. Il y a beaucoup de notions à aborder...

Il me semble important de dissocier les buts d'une part et les moyens d'autre part, sans quoi il va être difficile de s'y retrouver.

Je me penche la dessus dès que j'ai un moment, et je pense également agrémenter le forum d'un petit témoignage portant sur:
1) Mes débuts de prof
2) L'état des lieux des différents bahuts que j'ai fréquenté
3) Les dysfonctionnements constatés
4) les solutions que nous (avec mes collègues) avons trouvé pour essayer d'y remédier
etc...

ps: Je n'ai pas le temps de répondre sur tout, mais il existe déjà des structures pour "éveiller" les élèves aux sciences, de manière "ludique" dès le primaire (association "la main à la pâte" par exemple) et qui mériteraient, à mon sens, d'être généralisées.

pps: personnellement, je n'utilise pas "c'est pas sorcier", car il y a un max d'erreurs (ce qui pourrait être profitable pour voir si les élèves ont compris remarquez...) mais surtout parce que je pense que l'expérience direct est plus porteuse d'un point de vu apprentissage/compréhension/intérêt que de regarder une vidéo, laissant les élèves passifs. Mais ça c'est de la pédagogie et on s'éloigne des buts de l'école Razz

Julien

Messages : 6
Date d'inscription : 28/11/2011

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Re: Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  RobinRoger Mer 30 Nov - 19:23

Mais ça c'est de la pédagogie et on s'éloigne des buts de l'école

???
Il me semble que la pédagogie est un moyen sans doute aussi important que le matériel ou le contenu pour atteindre les buts.
RobinRoger
RobinRoger

Messages : 14
Date d'inscription : 22/11/2011
Localisation : Rennes

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Re: Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  Julien Mer 30 Nov - 20:53

certes, mais c'est un moyen pas un but...
Pour définir les moyens, encore faut il connaitre le cap Smile

Julien

Messages : 6
Date d'inscription : 28/11/2011

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Re: Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  RobinRoger Mer 30 Nov - 22:45

Je suis pour que la loi ne vienne pas faucher en masse ceux que la société a bien voulu laisser se désintégrer sur les bords de la piste.
Si le problème de la délinquance, de la dé-socialisation, de la drogue sont des problèmes nationaux alors il doivent amener des réflexions et des solutions nationales.

C'est l'irresponsabilité de l'état dans sa gestion de l'avenir qui engendre l'irresponsabilité des exclus face à la loi et à l’éthique.
Loin de la sensiblerie du psychodrame ethnocentré je parle de tout les exclus et pas seulement de ceux qui dès le départ ont le handicap de la langue.
L'égalité des chances n'est pas l'égalité d'accès, il faut donc donner plus de chances à ceux qui en ont eu moins que les autres, comme ceux qui ont un handicap ou ceux qui viennent d'une culture étrangère ou encore ceux qui sont dans des familles surmenées ou dont le niveau scolaire des parents est trop insuffisant.

Comment peut-on confier la responsabilité aux parents d'enseigner la raison d'être du code civil par exemple et dire ensuite "nul n'est sensé ignorer la loi" ?
Pour cette raison j'encourage une réflexion large sur le rôle de l'éducation publique qui prend en compte les besoins globaux de chaque futur être humain. Considérons que les valeurs de la démocratie doivent être assurées au même titre que sa voiture où son travail est assuré la France doit s'assurer que tout les français sont capables d'être des citoyens, sinon la démocratie est pipée, et elle l'est bien souvent à droite.
Autre chose: la PLS n'est pas systématiquement enseignée et il faut être demandeur, il n'y a pas là d'idéologie personnelle ou de choix d'éducation puisqu'on peut accuser quelqu'un de non assistance à personne en danger.

Beaucoup de champs sont à reconquérir et l'école à besoin d'être le lieu d'apprentissage de l'humanité par excellence.

Les enfants qui ne réussissent pas à l'école n'ont pas choisi d'y être, l'école est obligatoire et pour eux c'est l’échec qui est un calvaire obligatoire.
Je
RobinRoger
RobinRoger

Messages : 14
Date d'inscription : 22/11/2011
Localisation : Rennes

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Re: Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  Npoitier Mer 30 Nov - 23:22


Npoitier
Admin

Messages : 53
Date d'inscription : 20/11/2011
Age : 52
Localisation : NANTERRE

https://aaacitoyens.forumgratuit.org

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Re: Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  Npoitier Jeu 1 Déc - 2:05

Pour le fainéants (c'est vraiment dommage)






Npoitier
Admin

Messages : 53
Date d'inscription : 20/11/2011
Age : 52
Localisation : NANTERRE

https://aaacitoyens.forumgratuit.org

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Franck Lepage

Message  RobinRoger Sam 3 Déc - 9:08

Ce show est excellent ce mec est très fort!
RobinRoger
RobinRoger

Messages : 14
Date d'inscription : 22/11/2011
Localisation : Rennes

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Re: Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  Npoitier Sam 3 Déc - 11:45

Un site qu'on vient de me signaler: http://www.canal-educatif.fr/

Bof pour l'instant...

Npoitier
Admin

Messages : 53
Date d'inscription : 20/11/2011
Age : 52
Localisation : NANTERRE

https://aaacitoyens.forumgratuit.org

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Re: Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  Npoitier Mar 13 Déc - 0:13

http://www.enseignons.be/actualites/2010/07/26/pedagogies-actives-pourquoi-marche/

LES PÉDAGOGIES ACTIVES : POURQUOI ÇA MARCHE
Depuis quelques années, les établissements pratiquant une pédagogie « alternative » ou « active » ont le vent en poupe en Belgique. On les appelle les écoles « Freinet », « Decroly » ou « Steiner », du nom des pédagogues dont elles revendiquent l’héritage. A chaque rentrée scolaire, elles séduisent davantage de parents grâce à leurs pédagogies différentes en totale rupture avec l’enseignement dit traditionnel. L’école Decroly à Uccle doit ainsi refuser chaque année près de 200 demandes d’inscription… Et elle n’est pas la seule. En marge de notre système éducatif, fondé en grande partie sur la sélection et la peur de l’échec, les écoles « nouvelles » « font autrement », tout simplement. Et c’est bien ça qui plaît aux parents… et aux enfants. A 11 ans, selon la Communauté française, 20% des élèves sont déjà en retard scolaire… 50% en fin de 5e secondaire. Plus de 30% finiront par décrocher de l’école sans aucun diplôme ni aucune qualification. Face à ce récurent constat d’échec, à des élèves de moins en moins motivés et aux profils très contrastés, ces écoles seraient-elles la « solution miracle »? Là où la démocratisation de l’enseignement pourrait aujourd’hui sembler acquise, ces pionniers de l’éducation vont peut-être, enfin, démocratiser la réussite. Quels sont leurs secrets?

DES ÉCOLES PAS COMME LES AUTRES
Les écoles pratiquant ces pédagogies alternatives utilisent des méthodes bien à elles, aux antipodes de ce que l’on peut généralement observer dans les classes de nos enfants. Parents et enseignants se tutoient, le plus souvent… Les premiers n’hésitant pas, sur invitation des seconds, à s’engager au sein de l’établissement voire même de la classe. Première pilier : les parents ne sont pas des adversaires mais des partenaires.

On notera aussi que ces pédagogies rejettent l’enseignement magistral, jugé à la fois trop frontal et trop dirigiste. L’enfant choisit librement son emploi du temps, généralement sur base d’un contrat, et s’investit dans une activité qu’il doit mener à bien. A lui d’observer, de chercher, de tester, de noter… L’enseignant reste en retrait, disposé à fournir à l’élève les informations nécessaires. A la fin, le jeune retiendra mieux les informations qu’il aura lui-même recherchées. Deuxième pilier : favoriser l’autonomie des enfants et donner du sens aux apprentissages.

Troisième fondement : l’absence de compétition dans un enseignement qui rejette les notes et les classements. Convaincus que les points « cassent » davantage d’élèves qu’ils n’en stimulent et sont, finalement, des freins au progrès, les enseignants Freinet et leurs collègues préfèrent évaluer les élèves dans la continuité – l’erreur n’est qu’une étape de l’apprentissage – en regardant leur engagement dans le travail et leurs acquis et non-acquis. L’enfant est lui-même invité à s’auto-évaluer et à poser un regard critique sur son travail et les perspectives de remédiation qui s’offrent à lui.

Ne pas mettre de notes pourrait sembler bizarre. Mais le système s’avère payant. Selon la Communauté française, dans ces écoles « alternatives », on réussit aussi bien et souvient mieux qu’ailleurs, enquêtes et épreuves externes à l’appui. Et l’on va même plus loin, la majorité de ces établissements ont banni le redoublement, au moins jusqu’en 3e ou 4e secondaire. Le mot d’ordre est clair : chaque enfant recèle sa part de potentiel. A l’enseignant de trouver, pour chaque élève, quels que soient son niveau scolaire et ses difficultés, un terrain de réussite. Bien rares sont les enfants incapables de tout. C’est pourquoi, à l’école fondamentale Decroly, par exemple, on propose aux enfants de s’initier à un grand nombre d’activités manuelles et artistiques (cuisine, théâtre, chant, dessin…). Si l’enfant peut s’épanouir en développant quelque talent dans l’une ou l’autre discipline, c’est son travail dans toutes les autres matières qui en sera affecté, étant entendu que la confiance en soi est le moteur de la réussite et que pour progresser, l’élève doit avant tout croire en ses capacités. C’est le quatrième pilier : chaque enfant est capable et les adultes (des révélateurs de potentialité) qui l’entourent doivent l’aider à en prendre conscience.

En outre, les élèves apprennent très tôt la démocratie directe et la responsabilité. Les « conseils d’enfants » hebdomadaires, où des délégués de 3 à 12 ans peuvent discuter librement et soumettre leurs idées en vue d’améliorer le bon fonctionnement de l’école, en sont un parfait exemple. Respecter l’autre, son opinion… savoir écouter, respecter ses engagements… les élèves sont vus avant tout comme des individus et non comme des sujets à qui il convient simplement de donner un apprentissage.

On notera évidemment que les enfants ayant fréquenté ces établissements durant leurs études primaires (il existe peu d’écoles secondaires offrant ce type de pédagogie) s’en sortent généralement bien en secondaire… et après. Leur capacité d’analyse et leur autonomie se révélant des atouts précieux. La revue américain Science a publié des conclusions montrant des « avantages très significatifs » chez ces écoliers :

A 6 ans, ils sont nettement meilleurs en lecture et dans les exercices mathématiques; ceux de 12 ans affichent une plus grande créativité littéraire se servant davantage de phrases plus complexes et produisant des textes plus longs.

UN ACCÈS PEU DÉMOCRATIQUE
Enfin, cerise sur le gâteau, ces méthodes marchent également dans un milieu populaire. En 2001, en France, un établissement de la banlieue lilloise avait dû fermer ses portes en raison de ses mauvais résultats et de la violence qui y régnait. Une équipe d’enseignants, convertis à la pédagogie Freinet, réussirent cependant à redresser le navire et, six ans plus tard, aux évaluations standardisées de l’Education, l’école dépassait la moyenne du canton et même, pour certaines matières, la moyenne nationale. Les pédagogies alternatives seraient donc positives même face à un public issu de quartiers défavorisés.

Mais tous les parents peuvent-ils inscrire leurs enfants dans une école dite « active »? En théorie, oui bien sûr. Mais dans la pratique, on observe que ces établissements abritent surtout des familles de classes moyennes et supérieures à fort capital culturel. Ces parents ne sont pas tous aisés financièrement mais ont en commun de partager les mêmes valeurs par rapport à l’enseignement. Et si le coût des études n’est officiellement pas un obstacle, il s’avère tout de même dissuasif. Dans les écoles Montessori, situées dans des faubourgs assez chics, le minerval annuel par enfant varie de 4.000 à 10.000 euros. Ce sera moins cher dans une des quatre école Decroly en Communauté française où les parents seront invités à débourser quelque 800 euros par an. Sans surprise, les écoles les plus onéreuses appartiennent au réseau libre. Mais d’autres établissements relèvent soit de la Communauté française, soit des communes. Leur accès est donc plus démocratique. Mais quoiqu’il en soit, on y croise peu d’enfants issus de familles défavorisées.

UN MODÈLE POUR L’ÉCOLE DE DEMAIN?
Si les théories défendues par Célestin Freinet ou Ovide Decroly ont prouvé leur efficacité depuis maintenant plus de 60 ans, elles restent pourtant fort peu appliquées dans les écoles, en dehors des quelques établissements-prototypes dont nous venons de parler. Certains y voient cependant un modèle pour l’école de demain : résultats en hausse, enfants plus heureux, incivilités moins fréquentes, violence quasi-absente…

Mais si les enseignants font souvent de la pédagogique différenciée sans même le savoir, ils ont du mal à appliquer des méthodes différentes de celles qu’ils ont eux-mêmes suivies, en général avec succès. Et puis, ces pédagogies sont moins rassurantes, le prof travaille sans filet, sans rien pouvoir anticiper. Il doit bien avoir en tête tous les concepts qui doivent être abordés et s’assurer que chaque élève participe au questionnement. Cela exige une attention peu commune.

Par ailleurs, on ne propose pas assez de formations aux méthodes alternatives. Les horaires rigides, les programmes chargés et une organisation individualiste de la profession sont autant d’obstacles à la diffusion de ces nouvelles pratiques. Et il faut aussi épingler la pression des parents qui tiennent aux repères qu’offre la pédagogie traditionnelle. Un journal de classe bien rempli, un bulletin tous les deux ou trois mois avec des chiffres clairs et définitifs, des examens, des contrôles réguliers, des devoirs à domicile… Tout cela est rassurant pour ceux qui pensent encore qu’apprendre ne peut se faire que sagement assis à son banc.1

Npoitier
Admin

Messages : 53
Date d'inscription : 20/11/2011
Age : 52
Localisation : NANTERRE

https://aaacitoyens.forumgratuit.org

Revenir en haut Aller en bas

Quel rôle veut on allouer à l'école? Empty Re: Quel rôle veut on allouer à l'école?

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum